Incorrigibles ! Après s’être heurté à une belle équipe en 1ère période, le FCM a d’abord limité les dégâts avant de revenir en 2nde pour faire plier les Normands sous l’impulsion de Mr Chavas. Puis, Martigues a baissé pavillon en reculant inexpliquablement, en oubliant l’essentiel, à savoir la rigueur. Le FCM laisse échapper une victoire qui lui tendait les bras en ne retenant pas les leçons du passé.
Ce sont les Normands qui semblent plus à l’aise et qui provoquent les Provençaux dans les premières minutes. Le FCM perd le ballon proche de ses buts et cela permet de voir la première occasion significative. L’erreur profite à Hida qui va défier Nicodème. Le défenseur martégal tacle le ballon qui rebondit sur le bras du « manchot » qui profite de l’oubli du directeur de jeu pour s’emmener le ballon et offrir un caviar à Belvito (0-1, 10e). Pour l’anecdote, l’ancien joueur de Strasbourg avait effectué un essai non concluant avec le club martégal.
Piqués, les « sang et or » se révoltent mais Descamps, à la suite d’un coup franc de Chavas, tombe sur la parade de Lugier (12e). Le coup du sort reçu sur l’ouverture du score se transforme en véritable coup de massue. Les hommes d’Erceau essayent pourtant mais ne trouvent pas de solutions face à un bloc normand dense et performant. Le sursaut provençal est stérile ! L’ASC, à l’image du colosse M’Boup, impose sa puissance. Entre une formation martégale empruntée et un bloc cherbourgeois qui ne se livre pas, il n’y a plus grand chose à se mettre sous la dent.
Les hommes d’Huriez affichent une belle solidité. Ce n’est pas la frappe timide de Bourgeois qui va venir déstabiliser la sérénité normande (37e). Mais, le FCM a une arme fatale avec les coups de pattes d’Ulrich Chavas. Bis répétita de la 12ème minute, sauf que cette fois, Descamps de la tête trompe Lugier qui ne peut que toucher le cuir (1-1, 42e). Martigues a rétabli l’injustice de l’ouverture du score des visiteurs et peut pousser un gros ouf de soulagement de regagner les vestiaires dos à dos. Un moindre mal, même si le FCM a su aussi se montrer solide mais inoffensif si ce n’est sur les phases arrêtées.
Après le repos, un nouveau frisson va passer dans le dos des Martégaux. Michelot dévie de la tête un coup franc d’Hida et Souhayli a suivi et propulse le ballon dans les filets. Un hors-jeu peu évident vient sanctionner ce but (49e). Les débats s’animent enfin après cette alerte, les deux équipes se projetant vers l’avant. Cherbourg n’est pas mis en danger dans le jeu mais va de nouveau s’incliner sur un corner de… Chavas. Il trouve la tête de Ponge qui s’élève plus haut que tout le monde (2-1, 61e). L’arme est connue et pourtant elle fait encore effet ! L’ASC est moins fringant tandis qu’on n’arrête plus le FCM.
Le break est fait lorsque Bourgeois tente de servir Descamps, le ballonqui est repoussé revient sur Lafon qui mystifie Lugier, le tout sur une initiative de l’inévitable Chavas sur le côté droit (3-1, 66e). Martigues est à deux doigt d’assommer Cherbourg mais le coup franc de Monsieur Chavas à 35 mètres se fracasse sur la barre (85e). Le FCM rate le 4-1 et va le regretter lorsque Souhayli vient réduire le score de près profitant des largesses martégales (3-2, 86e).
Comme quoi tout va très vite en football ! Cherbourg y croit et parvient à égaliser sur un centre tir de Kébé sur son côté gauche qui avec l’aide du poteau trompe L’Hostis (3-3, 90e). Souhayli a même le ballon de la gagne mais il loupe complètement le cadre (90e+2). La barre de la 85ème aura redonner le moral aux Cherbourgeois qui ont eu très chaud et aura tétanisé les Martégaux qui toutefois ont réussi à passer 3 buts à la meilleure défense du National (4 buts encaissés jusque-là) mais cela ne suffira pas à faire oublier que le FCM a laissé filer des points précieux. Rageant…
LA FICHE TECHNIQUE
FC MARTIGUES 3
AS CHERBOURG 3
8ème journée
Stade Francis Turcan. Arbitres: M. Dos Santos assisté MM. Chautard et Biez. Mi-temps: 1-1. Spectateurs: 645.
Buts-Martigues: Descamps (42), Ponge (61), Lafon (66) ; Cherbourg: Belvito (10), Souhayli (86), Kébé (90).
Avertissement-Martigues: Di Maria (64).
Martigues: L’Hostis – Legras, Mezague, Nicodème, Di Maria (cap) – Ponge, Bertin, Chavas (De Magalhaes, 88), Lafon (N’Zinga, 80) – Descamps, Bourgeois. Entraîneur: Jérôme Erceau.
Cherbourg: Lugier – Fofana, Franqueville (cap), Michelot, Aubriot – M’Boup, Sow (Binet, 67), Kébé, Hida (Jégu, 67) – Souhayli, Belvito. Entraîneur: Jean-Marie Huriez.
LES REACTIONS
Jean-Marie Huriez, entraîneur de Cherbourg: « On a le match en main et l’égalisation nous met du plomb dans l’aile. Les joueurs étaient pâles dans les vestiaires à la mi-temps et n’ont plus été les mêmes à la reprise. On savait la force martégale avec la patte de Chavas et pourtant on lâche le marquage. Puis en lançant Jégu et Binet, on a retrouvé une bonne assise offensive. Les garçons ont eu le mérite de ne pas lâcher. Si on perd ce match nous n’aurions pas pu aborder au mieux la prochaine rencontre qui arrive très vite surtout que nous rentrons que mercredi à midi. Alors c’est un moindre mal ! Mais on ne va pas bouder le plaisir d’avoir arracher ce point même si une fois de plus on tend le bâton pour se faire battre. »
Jérôme Erceau, entraîneur de Martigues: « Si on joue cinq minutes de plus on perd le match ! On est à la recherche d’une assise défensive depuis huit journées et on ne la trouve toujours pas. Pourtant jusqu’à cinq minutes de la fin les lignes arrières avaient rendu une bonne copie. Puis on est encore fragile, la preuve encore ce soir car on n’a pas le droit de manquer à ce point de rigueur. Avant nos deux matches à la maison je signais pour quatre points. On les a obtenu mais lorsque je vois la tournure du match cela me fout les boules et le mot est faible, surtout que nous connaissions la qualité de cette équipe. Contre Besançon on a eu la réussite après le penalty qu’arrête L’Hostis, là on touche la barre pour le 4-1 et derrière on prend l’eau. »
A L’INTERIEUR DU MATCH
Si tout le monde était déçu, celui qui aura le plus de mal à digérer sera sans doute Monsieur CHAVAS !!! Passeur décisif à deux reprises et au départ du 3ème but, les offrandes de « Lulu » n’ont servi à rien, les Martégaux dilapidants leur avance en se faisant surprendre. La peur sans doute ? Mais en reculant, en ne serrant pas les lignes et le marquage voilà ce qui arrive. Si Chavas est de loin l’homme du match, on a aussi aimé la titularisation de Lafon qui semble avoir trouvé son second souffle. Legras, timoré à Nîmes pour sa première, a su se montrer à l’aise au poste de latéral droit. Une défense martégale qui aura été rassurante et solide (jusqu’à la 85ème minute) alors qu’elle avait été remaniée au trois quart. Il ne faut pas occulter le mieux mais en manquant de rigueur difficile de ne pas retenir cet aspect négatif. Il suffit de cinq minutes pour de nouveau laisser les doutes s’installer. On a aussi aimé la faculté des Sang et Or à laisser passer l’orage pour s’abattrent telle la foudre sur les Normands en seconde période. Après avoir mis l’ASC sur les talons, le FCM a tendu la joue.
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