CdF, 7e tour: A la découverte de l’US Macouria et de la Guyane !

29 Oct 2014 | Coupe de France, National 2

Cela sera la quatrième aventure ultramarine pour les Martégaux. Après la réception des Guadeloupéens de l’AS Dragon en 2002 (4-0), puis deux déplacements pour défier le CSC Cayenne (2008, 0-1) et le Geldar de Kourou (2010, 0-2 ap), pour la troisième fois, le FCM mettra le cap sur la Guyane Française pour y disputer un 7ème tour de coupe de France, le 15 ou 16 novembre prochain, l’horaire et la date seront définis en fonction d’une éventuelle retransmission télévisée. Cette fois-ci, c’est à Macouria, une ville de 10000 habitants située à mi-chemin entre Cayenne et Kourou, à plus de 7000 kilomètres de la Venise provençale à vol d’oiseau, entourée par les rivières Cayenne et Montsinéry, que les Sang et Or poseront leurs valises au bord de l’Océan Atlantique dans un pays entouré par le Surinam et le Brésil. Le président des Vert et Rouge, Thierry Louis est, « heureux d’atteindre ce niveau de compétition pour la troisième fois de notre histoire. »

L’US Macouria créée en 1953 a déjà affronté deux formations métropolitaines, avec un déplacement à Melun face à Brest en 1995 (3-1) et la réception d’Orléans en 2004 (0-5) pour autant de défaites. « Cette fois, nous mettrons tout en oeuvre pour créer l’exploit », poursuit-il. Un match qui aura lieu, non pas dans le stade Municipal Emmanuel Courat de Macouria, mais à une vingtaine de kilomètres de là, à Rémire-Montjoly dans l’enceinte Edmard Lama, d’une capacité de 3000 places assises. Un stade qui a été le théâtre, le 11 juin dernier, d’une rencontre amicale internationale féminine entre la France et le Brésil. « Tout a été mis en conformité, la pelouse refaite, une piste d’athlétisme neuve, une grande tribune… Tout est parfait pour être à la hauteur de l’événement et recevoir nos hôtes dans les meilleures conditions possibles », souligne le président macourien.

La tribune du stade Edmard Lama entouré d'une piste d'athlétisme

La tribune du stade Edmard Lama entouré d’une piste d’athlétisme

« Tout heureux de recevoir une équipe au passé prestigieux », l’USM s’est qualifié en réalisant l’exploit de s’imposer face au grand favori, le CSC Cayenne (2-3), que le FCM avait peiné à battre en 2010, en devant aller jusqu’à la prolongation. Après une défaite et une victoire en championnat, les Marouciens joueront le 8 novembre prochain à Iracoubo en championnat, avant le big-match dans la course au trophée Charles-Simon, pour tenter l’exploit de se qualifier pour le 8e tour. Les victoires ultramarines à ce stade de la compétition étant extrêmement rares. Alors, que vaut la formation entraînée par Richard Montgénie ? « Le groupe est composé de joueurs uniquement issus de notre formation et de Guyane, explique Thierry Louis. Un seul joueur a déjà évolué et fait une petite carrière en Métropole. » Il s’agit de Ludovic Viltard, qui est né et a joué à Perpignan, puis est passé par Tarbes, Béziers mais surtout Lorient et Strasbourg.

Le FCM après un déplacement à Lyon samedi et la réception d’Hyères le 8 novembre, mettra le cap sur la Guyane le lendemain ou le surlendemain de la réception des Varois. Une semaine pour redécouvrir cette région d’Outre-Mer, mais les Sang et Or devront au préalable effectuer les vérifications d’usage des vaccins et des papiers administratifs. Outre le cadre sportif, les Martégaux pourront visiter le zoo de Macouria, effectuer des randonnées, des sorties en quads, pratiquer l’ULM, le karting ou encore de l’accro-branche dans une région agricole, avec des zones marécageuses de mangroves et de savanes. Un vrai régal pour les yeux, et de quoi faire le plein de souvenirs ! « On va vivre un truc grandiose, note Franck Priou l’entraîneur martégal, qui était déjà de l’aventure en 2010, comme ses adjoints, les deux Jean-Philippe, Messina et Chetaneau, qui vivront leur troisième épopée guyanaise.

« Mais il ne faut pas que les joueurs se trompent d’objectif, insiste Priou. C’est une belle récompense, une chance même. D’abord, on a le championnat et on ne doit pas gâcher la fête d’y aller, en loupant avant cela nos deux prochaines rencontres importantes. » Le tacticien martégal sait de quoi il parle, car après l’annonce du tirage en 2010 pour aller à Kourou, ses protégés avaient marqué le pas en championnat avec une défaite (Béziers, 0-2) et un nul à Colomiers (3-3). Idem pour le FCM cuvée 2008 qui, avant Cayenne, n’avait pu faire mieux que deux nuls (3-3) contre Jura-Sud et à Saint-Etienne. Mais aussi se souvenir que les Martégaux, après ses trois premières rencontres exotiques, s’étaient offerts deux rencontres prestigieuses contre le PSG avec un quart de finale en 2002-2003 (0-1) et un huitième en 2010-2011 (1-4) et une défaite eu 8e tour à Evian en pleine ascension vers la Ligue 1 en 2008-2009 (3-1, ap)

De quoi ouvrir de belles perspectives d’avenir dans la course au trophée Charles-Simon. Mais oui, il ne faut pas brûler les étapes. D’abord, il y les 9e et 10e journées à bien négocier avant de pouvoir savourer. « Que les Martégaux ne pensent pas venir l’emporter facilement », prévient le président guyanais, ce à quoi répond le tacticien provençal par les notions d’humilité et de travail: « Ce seront nos maîtres-mots durant notre séjour. Si nous allons bien entendu profiter de cette aventure et des traditions locales, nous nous entraînerons tous les jours et on ne prendra pas cette équipe à la légère. » Il faudra aussi digérer le décalage horaire (4h en moins). Bref, ce ne sera pas des vacances même si en plus des crampons, les Sang et Or devront emporter dans leurs valises, claquettes, shorts, tee-shirts, maillots de bain, crèmes… Car là-bas il fait au-dessus de 30 degrés dans un climat très humide. Mais avant l’étouffante chaleur guyanaise, le FCM devra aussi souffler le chaud en championnat. Dès samedi à Lyon face à la réserve de l’OL (18h).

Plus d’infos sur le site www.macouria.fr.

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