Après Henri Canet et Ali Benarbia, c’est au tour d’Eric Durand de passer à notre moulinette des souvenirs. Le Bourguignon fait ses classes à Auxerre chez un certain Guy Roux aux côtés de son ami Eric Cantona ou Franck Soler (des anciens Martégaux) et sera l’un des meilleurs gardiens du FCM, comme le fut Yves Ricard. Il restera aussi comme l’un des tous meilleurs à son poste en L1 et en L2… C’est dire le talent du Forgeron qui aura laissé ici à Martigues que de bons souvenirs !!!
De 1986 à 2003, il en aura écoeuré des attaquants ! Auxerre est connu pour ses gardiens de renoms comme Bats ou Charbonnier etcetera. Et il y a eu Durand qui lui n’a pas percé à l’Abbé-Deschamps. Alors, il ne va pas bien loin puisqu’il part à Gueugnon pour poursuivre sa carrière (1986-1992). Les « forgerons » sont en L2 et il devient le gardien numéro 1, un gardien permettant aux « jaune et bleu » de se sauver chaque saison. Déjà là, il crève, non pas l’écran à l’époque, mais il fait parler de lui.
Beaucoup de clubs sont sur sa piste à la fin de l’exercice 1991-1992. Des clubs de L1 et de L2… Michel Berard, le président martégal de l’époque et son entraîneur Christian Sarramagna, se mettent sur les rangs. Durand a des envies d’ailleurs, veut relancer sa carrière… Et il finit par choisir Martigues ! L’histoire dit même que les dirigeants martégaux sont allés faire signer leur nouveau portier dans un aéroport alors qu’il devait s’engager avec un autre club.
Il arrive à Martigues et dès la première saison, il va être l’un des grands bonhommes de la montée en L1. Il n’encaisse que 24 buts et réalise des parades exceptionnelles dont tout le monde se souvient. Il a tout simplement la classe et sur sa ligne c’est une muraille ! Les trophées de l’UNFP n’existe pas encore mais les journaux sont unanimes : il est le meilleur gardien de L2 ! Déjà, d’avoir réussi à le faire signer à Martigues est un exploit, l’autre exploit c’est de le conserver la saison suivante pour la L1.
Il connait les joies de la L1 avec Martigues (1993 à 1996). Une première saison délicate mais pas pour lui qui est toujours au four et au moulin et qui permet au FCM de moins friser le ridicule. La saison suivante, le FCM et Durand sont en feu… Puis on casse tout ce joli groupe ! Et on recrute des mercenaires, des peintres… Bref à vous d’employer le mot que vous voulez, et Durand en bon Bourguignon dira tout haut ce que d’autres pensent tout bas : « On nous prend pour des jambons, on ne peut pas construire une équipe en recrutant sur cassette. » Et il a raison, le FCM est relégué !
Malgré cet épisode, Durand reste à Martigues. Ses envies d’ailleurs après cette phrase et la colère de ses dirigeants contre lui disparaissent, car la fin de saison boulet de canon avec le FCM et l’arrivée de Patrick Parizon (qui descendront en ne perdant plus), donne l’envie au portier martégal de repartir dans l’aventure. Cette année-là, il n’y a que deux formations qui montent en L1… Et le FCM finit 3ème (1996-1997). Champion d’automne après un gros match contre Toulouse (1-0 devant 5514 personnes en 1997, l’une des meilleures affluences de Turcan) l’ambiance, le groupe, les rapports joueurs-direction commencent à battre de l’aile. Le réveil n’était en fait que sursaut et le groupe implose et le FCM aussi qui depuis n’a fait que chuter !
Mais le bougre est bon, Bastia le recrute et fait la bonne affaire (1997). Il réalise une saison exceptionnelle qui lui donne le droit d’être nommé second meilleur gardien du championnat derrière l’intouchable Fabien Barthez. Il connaît les joies de l’Europe et il est aux portes de l’Equipe de France mais comme Lionel Letizi, il regardera la Coupe du Monde 1998 à la télévision. Comme à Martigues ou a Gueugnon, du côté de Bastia il sera là aussi vu comme l’un des meilleurs qu’ait connu le club à ce poste.
Rennes qui veut se construire un grand club pense a lui et ses 36 ans pour donner une base solide. Il reste deux saisons (2001 à 2003). La première il est le titulaire et la seconde à 37 ans et avec l’arrivée de Petr Cech, l’actuel gardien de Chelsea, il finit doucement sa carrière en conseillant le géant Tchèque. Il retourne à Bastia et intègre le staff corse en tant qu’entraîneur des gardiens (2004-2007). Puis l’appel de ses racines le conduit à retourner en Bourgogne, d’abord à Gueugnon (2007-2008) et depuis 2008 il est à Montceau-les-Mines (CFA2) où il entraîne les gardiens et la réserve (DH). En tous cas, il a laissé un souvenir inoubliable aux Martégaux.
Eric Durand, né le 13 août 1965 à Genelard, 178 cm et 81 kg. Equipe première du FCM de 1992 à 1997, il portera à 185 reprises le maillot martégal en coupe et en championnat. Aujourd’hui il est dans le staff de Montceau-les-Mines (CFA2) et entraîne les gardiens et entraîne l’équipe réserve (DH).
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