L’entraîneur monégasque, Frédéric Barilaro, aurait pu être fou de joie avec un succès qui propulse l’ASM seul en tête. Il était pourtant un brin frustré: «Il n’y a que la victoire à retenir. Il était impossible de prendre du plaisir même si nous avons fait preuve de maîtrise.» Le scénario ayant conduit ses hommes au sommet aura été une parodie de football. Sans chauvinisme, puisque même le tacticien azuréen le concède. résumé et fiche du match (réactions et photos à venir) ->
Les ingrédients étaient pourtant réunis pour se régaler dans ce choc au sommet. Avec un succès, Monaco pouvait prendre seul le fauteuil de leader et Martigues pouvait grimper sur le podium. Au final, il accouchera d’une souris, le show n’ayant pas prévalu par le jeu. «Une bonne semaine de foutue en l’air la faute d’un seul homme, pestait Jean-Luc Vannuchi. Il n’y a pas eu de match. Déjà qu’à onze contre onze la tâche s’annonçait compliquée, injustement à neuf, elle devenait insurmontable. De quoi rager de ne pas avoir combattu à armes égales.» Ce courroux va en direction du directeur de jeu qui aura attiré le feu des projecteurs. Si le premier carton jaune de Congio ne souffre d’aucune contestation, celui qui lui vaudra le rouge est injuste. A la lutte avec Ouaamar, le capitaine azuréen s’écroule… seul. L’arbitre voit pourtant rouge (33e). Les esprits, déjà chauffés à blanc, s’échauffent. Les Monégasques affichent plus de flegme. La bonne méthode pour que M. Bouzalmat se range de leur côté. On se dit que cette première période laissera place à du spectacle en seconde.
A l’image de la pluie qui fait son apparition, la partie tombe encore plus dans la monotonie. Sergio se jette désespérément pour récupérer le cuir excentré au point de corner. S’il touche Cissako, légèrement, cela lui vaut un rouge direct (60e). Derrière, Cherif en profite pour punir les Martégaux, alors à neuf, sur un missile (0-1, 62e). Ouaamar, de tous les bons (ou mauvais coups) dégoupille en giflant Maisonneuve. A son tour, il regagne les vestiaires (79e). Vannuchi est également sortie du banc pour avoir applaudi la décision. L’espérance regagne les rangs provençaux. Tapé voit sa frappe flirter avec le poteau (81e), Sotoca, pourtant descendu, arrive à armer sa frappe qui connaît le même sort (84e). Bouhambala ne laisse pas passer l’occasion de mettre le FCM définitivement à genoux (0-2, 90e+3). «J’ai aimé l’état d’esprit de mon équipe dans l’adversité. Une injustice qui doit nous rendre plus fort», tentait de conclure positivement Vannuchi. Une soirée bien triste à vite oublier mais qui se doit d’être riche en enseignements pour l’avenir.
LA FICHE TECHNIQUE
FC MARTIGUES 0
AS MONACO 2
Stade Francis Turcan. Arbitres: M. Bouzalmat assisté de MM. Amo et Noël. Mi-temps: 0-0. Spectateurs: 500 environ.
Buts – Monaco: Cherif (62), Bouhambala (90+3).
Avertissements – Martigues: Congio (18), Ba (26). Monaco: Diarra (65).
Expulsions – Martigues: Congio (33), Sergio (60), Vannuchi (79). Monaco: Ouaamar (79)
FC Martigues: Robert – Congio, Dridi, Faure (Barsotti, 87), Ba – Celina (cap.), Maisonneuve (Bent-Ahmed, 83), Sergio – Fortuné Sotoca, Patrao (Tapé, 62). Entraîneur: Jean-Luc Vannuchi
AS Monaco FC: Caillard – Cissako, Diarra, Diallo, Daveiga – De Freitas (Kamin, 75), Poulsen, Imira (Bahamboula, 62) – Ouaamar (cap.), Cherif, N’Gakoutou (Mexique, 87). Entraîneurs: Frédéric Barilaro et Sylvain Legwinski.
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