« On avait de fortes individualités mais pas toujours une équipe. » Une simple phrase que lâche Jean-Luc Escayol pour expliquer ce qui a conduit à l’échec le FCM dans la course au National. Un petit supplément d’âme qui aura fait cruellement défaut aux Martégaux, aux Cannois et sans doute aux Grenoblois pour se sortir de l’enfer du CFA. Un championnat où des noms alignés sur le papier ne suffisent pas pour faire la différence. Mieux vaut posséder des joueurs de caractères, de devoir, capables de se sublimer, mais surtout de faire corps pour aller au combat. Des ingrédients qui pèsent plus qu’un gros budget ou que de posséder dans ses rangs des joueurs de renoms. La preuve puisque chaque saison les favoris restent à quai, au profit de formations moins huppées mais dont la solidarité est à toutes épreuves. Les exemples sont légions comme Cassis-Carnoux, Gap, Uzès ou encore Colomiers la saison dernière. Et que dire de Consolat ou Rodez, l’une des deux formations partie pour déjouer tous les pronostics. «On vit ensemble, on meurt ensemble», le slogan des Bleus pour la coupe du Monde en 2006 que savent s’approprier et appliquer les «petits» pour terrasser les «ogres».
Une union sacré sur, mais aussi, en dehors du terrain et une grosse dose d’humilité. Les ingrédients manquants à ceux qui pensent que d’être estampillés «ténors» suffi à faire la différence. «Toutes les équipes qui voulaient monter n’y sont pas parvenues, confirme Vincent Caserta. Si tout n’a pas été mauvais, c’est à nous de savoir en tirer les enseignements.» A commencer par la récente nomination de Franck Priou au poste d’entraîneur qui, avec deux accessions à son actif, connaît la formule gagnante et s’attèle déjà à la tâche. «Ce match pourra d’ailleurs sceller l’avenir de certains, à eux de ne pas le galvauder et de prouver qu’ils peuvent jouer véritablement en équipe», précise Escayol qui effectue sa der’ sur le banc martégal. Après avoir assuré l’intérim, il réintègre la cellule recrutement, «et je suis déjà au boulot avec le coach, confie-t-il. Nous élaborons le planning de reprise, nous faisons le point sur l’effectif et nous sommes déjà sur des pistes.» Bref, au FCM on pense déjà à l’avenir, «mais on se doit impérativement de finir sur une bonne note à domicile», conclut JLE.
L’ADVERSAIRE
Le GF38 de Nassim Akrour, l’ancien istréen, peut encore rêver au National. A condition de l’emporter et que dans le même temps, Rodez et Consolat, fassent un faux-pas. «Cela relèverait du miracle, concède Paul Cattier, le gardien isérois. Mais on se doit de l’emporter pour ne rien regretter.» Si regrets il doit y avoir, c’est bien avant pour le GF38. «Lorsque vous avez les cartes en mains et que vous n’arrivez pas à battre chez vous les deux derniers, c’est que vous ne méritez pas l’accession», souligne l’entraîneur Olivier Saragaglia. «On se doit d’y croire, et si on le fait, on ne pourra pas pour autant faire les fiers.»
INFO PRATIQUE
Si aucun déplacement officiel n’est organisé par le GF38, au FCM on a préféré prendre les devants puisque même moins nombreux que de coutume (50 ?) les supporters isérois seront présents. Le parking Louis-Sammut (côté canal) sera fermé ainsi que le chemin de Paradis le long de la tribune couverte. Le stationnement est conseillé au parking du théâtre et à celui de la Halle.
SAMEDI À 18H00 AU STADE FRANCIS TURCAN
30e et dernière journée.
Martigues (7) – Grenoble (3). Arbitre: M. Schmitt assisté de MM. Abed et Smouni
FC Martigues: Vanni (g.), Robert (g.), Leparmentier, Faure, Daineche, Lamothe, Lettig, Maisonneuve, Sergio, Sahed, Posteraro, Sotoca, Vincent, Patrao, Bouzazi, Bakir. Les absents: Congio, Ba, Celina (genou), Tapé, Fortuné, Himmes, Mangoni, Bent-Ahmed, Sarasar, Bourget, Ouharzoune (choix). . Entraîneur: Jean-Luc Escayol.
GF38: Cattier (g.), Marillat (g.), Aguilar, Giraudon, Bengriba, Hachi, Michel, Thomas, Deletraz, Tissot-Rosset, Ayari, Gache, Yahia-Bey, Belfort, Akrour. Entraîneur: Olivier Saragaglia
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